Miami Vice est une des séries les plus emblématique des années 80. Elle a introduit une nouvelle race de flics: des gars aussi classes que cools qui se baladent en Ferrari entre leur bateau et le commissariat...
La plupart des produits culturels sont le fruit de leur époque et on ne peut pas dire que Miami Vice fasse exception. La musique, les vêtements, les visuels, tout est un pur produit des années 80. Et à son tour, la série a influencé ces mêmes éléments dans un système de feed-back.
Miami Vice était une série très novatrice dans sa forme: mise-en-scène et ton étaient à la pointe. Malheureusement, les autres éléments ne sont pas aussi soignés et, 25 ans plus tard, la modernité à outrance a maintenant fait place à l'Histoire. Ce qu'il reste, c'est une vision d'un type un peu macho portant des costumes aux couleurs pastels et des mocassins sans chaussette. Pour faire court, Miami Vice a pris un méchant coup de vieux. On pourra rétorquer que c'est le lot de tous les films et séries. Certe. Mais certains vieillissent mieux que d'autres. Le problème de Miami Vice est la complète ascendance de la forme sur le fond. Les scénarios sont simplistes tout comme les personnages qui les peuplent. Le spectateur des années 2010 est abreuvé de série policières de plus en plus sophistiquées, que ce soit au niveau des procédures ou des techniques d'investigation. Les flics de ce Miami version 1984 n'ont besoin ni de mandats, ni de renfort, ni de matériel. Ils foncent dans le tas, dézinguent les truands par paquets de 12 et rentrent à la maison (sans faire de rapport). Les dialogues ne sont pas mieux lotis: ils sont sont plats maintenant que le coté hip est devenu vieillot et les scènes d'action (fusillades, courses-poursuites, etc) accusent aussi leur âge. Le tout n'est pas arrangé par le sérieux auquel la série se prend.
Miami Vice rappelle certains de ces jeux qui nous ont ébloui il y a longtemps. Leurs graphismes extraordinaires (pour l'époque) suffisaient à faire oublier leur manque de profondeur. Malheureusement, une fois cet aspect effacé par l'avancée inexorable du progrès, tout ce qu'il reste, ce sont de bons souvenirs un peu flous qui disparaissent si l'on a le malheur de le ressortir du placard pour une petite partie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire