Radiant Historia est un J-RPG d'Atlus, sorti aux US en 2011. Il met en scène Stocke, un soldat des forces spéciales du royaume d'Alistel, en guerre contre celui de Granorg.
Radiant Historia se démarque par un système de voyage temporel, central à l'avancement de l'histoire. Le héros se voit confier un artéfact magique, le White Chronicle, qui lui permet de retourner dans le temps, sous certaines conditions. Ceci est utilisé tôt dans le jeu pour créer deux fils temporels parallèles, que Stocke va visiter tour à tour. Bizarrement, ces deux continuités restent liées et l'on devra régulièrement chercher dans l'une la solution à un problème rencontré dans l'autre. Par exemple, Stocke et sa bande se trouve incapable d'entrer dans un tunnel, les explosifs nécessaires n'ayant pas été livré. Et Stocke peut sauver le livreur de bandits dans l'autre fil temporel, permettant à ce dernier de finir sa course dans la première continuité. Etrange. On peut aussi revisiter la même continuité à loisir. On pourra, encore par exemple, fournir une épée neuve à un companion d'arme pour lui éviter un sort funeste lors d'un combat. Epée que l'on ne trouvera que longtemps après sa mort... Si le concept enchante sur le papier, DS en main, il n'impressionne plus autant. Le scénario est très lent, d'autant plus que l'on suit en fait deux histoires parallèles partageant les mêmes lieux et personnages. Le retour dans le temps est surtout utilisé pour des quêtes secondaires, ce qui n'est pas un mal tant il est difficile de se rappeler qui voulait quoi, quand et où.
Qui dit J-RPG dit combats. Et Radiant Historia est généreux de ce coté. Evitant un système purement aléatoire, on se promène dans des zones patrouillées par des ennemis que l'on peut éviter. Mais comme on ne reçoit d'expérience que lors des combats... Le système de combats en lui-même est bien conçu. On retrouve ses petits soldats (3) en ligne, façon FF. Mais les monstres sont placés sur un petit damier de 3x3 cases. La position des adversaires a son importance, ceux en première ligne envoyant et recevant plus de dégâts. En plus des attaques et sorts habituels, les héros disposent de coups permettant de déplacer les ennemis. On peut même en entasser temporairement plusieurs sur la même case pour une attaque en masse. A ceci s'ajoute un système de combos récompensant les chaînes et un système de manipulation de l'initiative pour allonger ces chaînes. Et enfin, on a droit à des attaques de style limit break pour les coups durs. Bref, il y a de quoi faire. Enfin, si on en a envie, la plupart des rencontres ne nécessitant pas de stratégie ou d'attention particulière. Il y a même un mode "automatique" pour envoyer ses petits gars frapper les méchants tous seuls. Au cours de ses pérégrinations, Stocke va rencontrer de nouveaux personnages qui rejoindront son équipe, six au total. Ils ont chacun un style et des compétences particulières, laissant au joueur une grande latitude dans ses choix de compagnons d'arme.
Coté technique, Radiant Historia n'impressionnera pas grand monde. Les décors sont en 3D et les personnages en 2D, la populace et les mobs se partagent une poignée de sprites recolorés. Les animations et les sons sont limités. Les cut-scènes sont faîtes avec le moteur du jeu ou par des dialogues présentant les portraits des personnages en vis-à-vis. Comme la réalisation, le scénario et les personnages sont ternes. Le héros n'a aucun charisme et l'histoire traîne en longueur, de ses débuts nébuleux à sa conclusion. L'épilogue se veut émotionnel, mais le peu d'attachement que l'on ressent pour les personnages ou le monde le fait tomber à plat.
En conclusion, Radiant Historia n'est pas un mauvais jeu. C'est un J-RPG honnête, avec des idées et des concepts originaux. Ils sont malheureusement plombés par une réalisation tristounette, un scénario qui manque de rythme et des personnages banals. Il pourra sans doute satisfaire les aficionados, mais les simples amateurs peuvent passer leur chemin.
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