Voici la très attendue :o deuxième partie de Vivissection du blogueur 2012, côté jeux cette fois-ci. Mes cinq dernières années ludiques ont été marquées par un petit nombre de titres, listés par ordre de publication.
Civilization IV (2005) et ses extensions Warlords (2006) et Beyond the Sword (2007) sur PC
S'il n'est pas sans défauts, ce quatrième opus de la série reste le plus abouti et le plus complet, surtout avec sa deuxième extension, Beyond the Sword. Malheureusement, sa suite a complètement échoué à régler les problèmes tout en saccageant l'existant.
Neverwinter Nights 2 (2006) et ses extensions Mask of the Betrayer (2007) et Storm of Zehir (2008) sur PC
Neverwinter Nights 2 est une fausse suite de l'expérimental Neverwinter Nights. La license passée aux mains d'Obsidian tente un retour aux sources, sans toutefois même simplement titiller les sommets atteints par le maître Baldur's Gate 2. NWN 2 reste une aventure copieuse et sympathique, bien complétée par son excellente extension Mask of the Betrayer. La seconde extension, Storm of Zehir est plus anecdotique.
Europa Universalis III et ses extensions Napoleon's Ambition (2007), In Nomine (2008), Heir to the Throne (2009) et Divine Wind (2010) sur PC
J'avoue avoir pris le train Europa Universalis III en route, directement à la troisième extension, Heir to the Throne. Ainsi paré, le jeu est fonctionnel et profond, offrant une foultitude de scénarios. La force d'EU3 est son ouverture, libre à chacun de choisir sa voie, aisée, difficile ou suicidaire. La dernière extension, Divine Wind, m'a laissé un peu sur ma faim, les changements apportés n'étant pas des plus utiles (bâtiments provinciaux) ni des plus fun (Shogunat, Mandat Céleste).
The Legend of Zelda: Phantom Hourglass (2007) sur DS
Ce Zelda fut une révélation de ce que pouvait donner un bon usage des capacités de la DS. Nintendo montre une nouvelle fois sa capacité à réinventer ses jeux avec de nouvelles technologies, comme il l'avait fait avec Ocarina of Time.
Mass Effect (2008) sur 360
Mass Effect est le premier jeu Bioware HD, exclusif (initialement) à la 360. C'est aussi un jeu expérimental, une tentative d'aller plus vers les TPS à la mode avec un jeux qui essaie de rester un RPG. Le résultat est inégal mais passionnant. On retrouve la patte Bioware en terme de narration et de style, couplé à un gameplay qui se cherche un peu.
Grand Theft Auto IV (2008) et ses extensions The Lost and Damned (2009) et The Ballad of Gay Tony (2009) sur 360
Sans atteindre les sommets d'exubérance ou de liberté de l'inégalé San Andreas, GTA IV marque un passage à la HD réussi pour Rockstar et sa poule aux oeufs d'or. GTA IV se démarque de ses prédécesseurs par un ton plus sérieux, qui persiste dans le premier DLC/extension Lost and Damned. Le second DLC, The Ballad of Gay Tony retrouve un peu plus de légèreté et un zeste de délire, plus proche des aventures de Tommy Vercetti ou de CJ que du dépressif Nico.
Assassin's Creed II (2009) sur 360
Assassin's Creed II est le parfait exemple d'une suite bien faite. Le jeu reprend le fondement et les qualités de son prédécesseur tout en en corrigeant les défauts. Il se paie aussi le luxe d'amener un nouveau héros et un nouvel environnement, plutôt que de faire du recyclage. Malheureusement, Ubisoft a décidé par la suite de faire vite plutôt que bien...
Dragon Age: Origins (2009) et son extension Awakening (2010) sur PC
Ce Dragon Age tant attendu n'a pas (trop) déçu. Fils spirituel de Baldur's Gate 2, il marque un retour de Bioware aux origines de son succès, le RPG tactique en temps réel. Coup d'essais destiné à tester le marché, ses qualités et son succès commercial promettaient une longue vie au genre et à la nouvelle franchise. A la place, ils ont fait ça. Parfois, on se demande comment des gens aussi intelligents et talentueux peuvent être autant à côté de la plaque.
Empire: Total War (2009) sur PC
Je ne suis pas un grand fan de la série Total War. J'ai joué un peu à l'original, Shogun, il y a des années, mais je suis passé à autre chose. Jusqu'à Empire. Ce qui m'a attiré initialement était les batailles navales, il y a peu de jeux sur ce thème. J'ai ensuite découvert le reste, les batailles rangées au mousquet et au canon, la conquête du Nouveau Monde et des Indes, les guerres coloniales. C'est cet aspect global et cette approche différente de la guerre propre au XVIIIe siècle qui m'a retenu des heures durant. Aucun autre jeu n'offre ceci à part, dans une certaine mesure, Europa Universalis.
Forza Motorsport 3 (2009) sur 360
Forza 3 est une orgie de car porn. Les plus belles voitures du monde (plus un paquet d'autres) à portée de main (ou de pad), couplé à un moteur physique agréable, le tout empaqueté avec des tonnes d'options de personnalisation. Forza 3 est un de ces jeux difficiles à prendre en défaut. Tout ce que l'on peut attendre d'une suite, c'est plus de la même chose plutôt que fondamentalement différent. Plus de voitures, plus de circuits, plus de détails...
Fallout: New Vegas (2010) sur PC
Certains se demanderont ce que ce jeu fait ici. Il est assez moche et plutôt buggué (une production Bethesda/Obsidian, c'est même un miracle qu'il tourne). Et pourtant, New Vegas est excellent. C'est une véritable suite de Fallout/Fallout 2. On y retrouve le même ton, le même genre de trame un peu simpliste mais ouverte, constellée de coins et de recoins, de personnages bizarres de références loufoques et d'humour noir. Il y a des centaines de choses à faire et à voir dans New Vegas et la plupart en valent la peine.
Enfin, une mention pour:
Baldur's Gate (1998) et surtout son petit frère Baldur's Gate 2 (2000)
Encore ces vieilleries. Plus de dix ans, venant d'un autre siècle, d'un autre millénaire même. Et pourtant, Baldur's Gate 2 reste une référence. J'ai eu l'occasion de les refaire l'un après l'autre l'année dernière et j'ai encore été bluffé. En fait, en rejouant aux deux, j'ai aussi pu mesurer les progrès fait entre les deux. Là où BG est un peu "rustique", BG2 a une finition impeccable. En fait, à part les graphismes, qui manquent maintenant de détails, ce jeu n'aurait pas besoin de changement pour ressortir de nos jours.
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