Ayant eu la chance, enfin, l'opportunité ou au moins l'occasion de regarder les huit saisons de Monk (120 épisodes quand même ), je vous livre une courte critique de la saison finale du show. Donc, cette huitième saison marque la fin des enquêtes télévisées de l'ancien inspecteur Monk, commencées en 2002. Toujours aussi obsédé par tout et n'importe quoi (sauf le sexe), toujours en proie à toutes les phobies possibles et imaginables (y compris du sexe), comment Mr. Monk se tire de ce dernier tour de piste?
Les 16 épisodes qui composent cette saison de clôture peuvent être clairement divisés en 2 groupes. La première moitié restant du Monk classique, alors que les épisodes de la seconde moitié s'attachent à clore les histoires des différents personnages de la série, Adrian Monk y compris.
Pour tout dire, le début de la saison laisse à désirer, avec plusieurs épisodes que j'ai trouvé décevants. Trop mélodramatique ("Mr. Monk and the foreign man"), trop n'importe quoi ("Mr. Monk and the UFO", "Mr. Monk is someone else") ou juste agaçant ("Mr. Monk and the critic"). Le premier épisode, "Mr. Monk's favorite show" m'a par contre bien amusé. Malgré tout, on ne peut s'empêcher de trouver que l'ensemble tourne en rond.
A partir de l'épisode 8, "Mr Monk goes to group therapy", la saison montre une volonté assez transparente d'amener les personnages du show à tourner la page. Ainsi, à la fin du 16e épisode, Natalie Teeger, Leeland Stottlemeyer, Randy Disher, Harold Krenshaw, Julie Teeger et même Sharona Flemming, disparue de la série depuis la fin de la saison 3, ont fait l'expérience d'un changement, en général significatif. En même temps, le personnage de Monk semble faire de réels progrès, l'amenant à un retour à la normale (quoi que ce puisse être pour Adrian Monk). Les épisodes sont aussi plus intéressants et mieux écrits à l'exception peut-être de "Mr. Monk goes camping", qui flirte encore avec le grand n'importe quoi.
Le final est un épisode double ("Mr. Monk and the End"), qui clos l'enquête sur la mort de Trudy Monk commencée 12 ans plus tôt, apportant enfin à Monk la sérénité nécessaire pour aller de l'avant. S'il ferme (enfin) de manière apaisée cette longue période de deuil du personnage central et bien que le mystère présenté soit plus fin qu'il ne laisse supposé initialement, j'ai regretté la sur-dramatisation de l'ensemble. Encore une fois, les auteurs ont choisi la surenchère mélodramatique, là où ils auraient pu s'en passer, l'enquête pouvant se suffire à elle-même considérant l'enjeu pour Monk (résoudre le mystère de la mort de sa femme).
Pour conclure, pour peu que l'on apprécie la série, cette saison passe quand même bien malgré ses débuts poussifs. J'ai été sensible à la construction progressive des dénouements accordés à chaque personnage, satisfait de les laisser avec le regard fixé vers un avenir vague mais prometteur, sans impression de fin en queue-de-poisson. Une page est tournée et la vie continue.
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